Les ménages réfugiés installés dans le site de transit de Gaoui, à une dizaine de kilomètres au nord-est de la capitale N’Djaména, vivent désormais dans leur propre maison, et subviennent à leurs besoins grâce à la mise en place d'activités génératrices de revenus.
Plus de 100 000 Tchadiens se sont installés en Centrafrique, où ils vivaient pour la plupart depuis plusieurs décennies. Mais la crise qui a ébranlé la Centrafrique fin 2013 a poussé des milliers de personnes à fuir les violences, dont beaucoup de Tchadiens, retournés dans leur pays d’origine entre décembre 2013 et février 2014, avec l’appui et la protection du gouvernement tchadien qui a organisé des convois de rapatriement routiers et aériens. Ces retournés y ont été accueillis dans des camps humanitaires de transit dans le sud du pays et à proximité de la capitale N’Djamena, dans le camp de transit de Gaoui.
À N’Djaména, les réfugiés centrafricains se sont installés sur le site de Gaoui, anciennement connu sous le nom de camp de « Zarfaye ». Le site, supposé n’être que temporaire, existe encore 3 ans après son ouverture. C’est ici que réfugiés centrafricains et retournés tchadiens cohabitent dans des conditions de vie souvent déplorables.
À N’Djaména 460 personnes réfugiées ont été soutenues dans leur intégration sociale et économique. Un appui de 6 mois de loyer a été alloué à ces personnes, qui ont pu choisir leur maison Afin de leur permettre de s’intégrer au sein de leur nouveau quartier, des activités communautaires (pièce de théâtre, concours entre communautés, formation à la fabrication locale notamment du savon) ont été proposées. Sur le plan économique, les réfugiés ont été aidés dans la mise en place ou le renforcement d’activités génératrices de revenus choisies en fonction de leur souhaits et de des fonds disponibles.
Depuis leur arrivée au Tchad, les aides (alimentaire, sanitaire, éducation, économique) allouées aux occupants du site de Gaoui étaient insuffisantes et irrégulières jusqu’à l’intervention d’ACTED. Ce soutien économique leur a permis d’acquérir une plus grande autonomie.