Thaïlande Acted

Enseigner pour un avenir à l’extérieur du camp

©ACTED
Soe Meh, contribue à la formation professionnelle proposée par ACTED en Thailande

Comment Soe Meh, né dans un camp de réfugiés en Thaïlande, contribue à la formation professionnelle proposée par ACTED

Soe Meh a 21 ans. Elle est née dans le camp de réfugiés de Ban Mai Nai Soi, en Thaïlande, où ses parents sont arrivés il y a plus de 20 ans, fuyant les violences qui menaçaient leur village au Myanmar. Elle ne connaît pas la vie en dehors du camp : elle a grandi dans le camp où elle est née, elle y a étudié, rencontré ses amis, elle y est tombée amoureuse et y a eu une fille Depuis 2015, elle travaille avec ACTED pour aider les membres de sa communauté à se préparer à une vie loin du camp.

ACTED propose des formations professionnelles aux jeunes réfugiés depuis 2013, afin de les préparer à un retour volontaire à la vie en dehors du camp en développant des compétences conformes aux besoins du marché du travail au Myanmar : des formations en coiffure, informatique, réparation de moto ou aux services hôteliers. Ces formations sont complétées par des apprentissages de compétences pratiques conçus pour s’assurer que les participants disposent de toutes les informations et outils nécessaires pour entrer dans le monde du travail une fois sortis du camp. Les cours dispensé par Soe Meh abordent entre autres des notions comme comment gérer son temps, prendre des décisions, communiquer, travailler en équipe ou écrire un CV. Les réfugiés ayant intégré les équipes d’ACTED dans le camp, comme Soe Meh, sont formés en collaboration avec des collèges de formation professionnelle. Quand elle a terminé ses études, Soe Meh a décidé d’enseigner parce qu’elle voulait faire quelque chose d’utile pour sa communauté. C’est ce qu’elle fait aujourd’hui.

Elle est très bavarde et toujours souriante, une caractéristique peu commune parmi les réfugiés du camp, généralement timides et silencieux. Dans la salle de cours, son public est captivé. Grâce à son travail, les jeunes réfugiés se sentent mieux préparés à faire face à une réalité qui, pour l’instant, leur est encore inconnue. Soe Meh souhaite qu’un jour, sa fille de deux ans profite d’une vie à l’extérieur du camp et elle est fière de dire qu’elle pourra l’aider et la guider dans son chemin