Plus de 100 000 Tchadiens se sont installés en Centrafrique, où ils vivaient pour la plupart depuis plusieurs décennies. Mais la crise qui a ébranlé la Centrafrique fin 2013 a poussé des milliers de personnes à fuir les violences, dont beaucoup de Tchadiens, retournés dans leur pays d’origine entre décembre 2013 et février 2014, avec l’appui et la protection du gouvernement tchadien qui a organisé des convois de rapatriement routiers et aériens. Ces retournés y ont été accueillis dans des camps humanitaires de transit dans le sud du pays et à proximité de la capitale N’Djamena, dans le camp de transit de Gaoui.
Depuis plus de 3 ans, plus de 1400 ménages, soit environ 5000 personnes, en majorité des femmes et des enfants, vivent dans le camp de Gaoui dans des conditions de vie précaires, entre abris et infrastructures d’eau, d’hygiène, d’assainissement et de santé en état de délabrement, et manque d’opportunités de revenu. Aujourd’hui, une grande majorité d’entre eux sont toujours dans l’attente de l’obtention de documents d’identité qui leur permettront de trouver un logement et une activité économiquement viable.
À l’occasion de la visite de Monsieur Neven Mimica, Commissaire européen à la coopération et au développement, de Monsieur Jean-Marie Le Guen, Secrétaire d’État auprès du ministre français des affaires étrangères et du développement international chargé du développement et de la francophonie, et de Madame Kade Elizabeth, ministre tchadienne de la Femme, de la Protection de la Petite Enfance et de la Solidarité Nationale, lundi 10 avril 2017 sur le camp de transit de Gaoui, ACTED a pu présenter son projet de soutien à la réinsertion économique des retournés de Gaoui : ce projet leur permettra de retrouver une vie plus stable en dehors du site de Gaoui en réintégrant le tissu socio-économique tchadien.
Dans le cadre de ce projet, mis en œuvre avec l’appui de la Direction Générale de la Protection Civile et les Opérations Humanitaires européennes de la Commission européenne (ECHO) depuis avril 2017 et jusqu’à fin 2017, ACTED appuiera les familles du camp dans leurs démarches vers un accès à un logement digne dans la capitale N’Djamena, en finançant leurs loyers pour une période de cinq à six mois. En parallèle, et afin de développer les sources de revenu, certains retournés participeront à des activités d’argent contre travail dans leurs quartiers d’insertion, pendant que d’autres bénéficieront de formations et de kits de démarrage pour le développement ou la relance d’activités économiques à N’Djamena.
Ce document couvre les activités d’aide humanitaire mises en œuvre avec l’aide financière de l’Union européenne. Les opinions exprimées ici ne devraient pas être prises pour refléter l’opinion officielle de l’Union européenne et la Commission européenne n’est pas responsable de l’utilisation éventuelle des informations qu’elle contient.